Innovation

L’e-commerce à la rescousse des PME françaises

Person shopping on laptop

Nombreux sont les commerces touchés par la crise du Covid-19. Parmi eux, les PME constituent le cœ)ur du tissu économique français et assurent un lien de proximité avec les consommateurs sur l’ensemble du territoire. Pour les aider à faire face à la crise, Visa et Payplug ont soutenu les petits commerçants en leur permettant de créer leur site d’e-commerce avec une solution de paiement en ligne. Nous avons rencontré deux entrepreneures qui ont sauté le pas.

 

Créer sa boutique en ligne

Et si le confinement avait servi de déclic à de nombreux commerces qui ont entamé ou accéléré leur digitalisation ? Pour Coralie, prothésiste ongulaire à Givenchy qui a dû fermer son salon pendant le confinement, cette période délicate a été l’opportunité de se lancer un nouveau défi entrepreneurial. “À cause de la crise du Covid, je n’avais plus aucune activité. Donc j’ai mis à profit le temps dont je disposais pour me lancer dans la création de boucles d’oreille”. Présente sur les réseaux sociaux, la jeune maman propose alors ses créations à ses abonnées, qui les réservent en ligne. Mais elle se retrouve vite démunie car elle ne dispose pas de solution de paiement en ligne : “Comme on n’avait aucune idée de la date du déconfinement, mes clientes souhaitaient pouvoir acheter les bijoux en ligne et bénéficier d’un envoi. C’est à ce moment-là que j’ai eu l’idée de créer mon site Internet”.

Peu familière avec les outils informatiques, Coralie conçoit son site Internet sur la plateforme Shopify. Grâce à des tutos en ligne et à un accompagnement personnalisé, elle lance sa première boutique en ligne : l’Atelier de Coralie. Si elle reconnaît qu’au début certaines clientes se sont montrées un peu frileuses à l’idée d’acheter en ligne pour la première fois, elles ont été rapidement rassurées : “En reconnaissant le logo « Verified by Visa » sur le site, les clientes y vont les yeux fermés. C’est une sérénité pour moi de pouvoir proposer ce système de sécurisation des paiements en ligne et c’est le gage de mon professionnalisme”.

 

Repenser sa stratégie

Contrairement à Coralie, Marie-Pierre Depaquis, commerçante de loisirs créatifs à Beaune, avait déjà une première expérience de vente en ligne. Cette ancienne publicitaire qui milite pour une consommation plus raisonnée et écologique, a ouvert sa boutique il y a cinq ans. Elle vend des produits locaux ou issus de créateurs indépendants, ainsi que des ateliers de création écoresponsables. En 2018, elle s’était lancée dans le e-commerce avec un site de loisirs créatifs généraliste qui n’avait pas trouvé sa place face aux géants de la distribution en ligne.

Pendant le confinement, alors que sa boutique est fermée, Marie-Pierre tire les leçons de son premier échec et affine son idée initiale. La présence de son commerce sur Internet lui semble primordial pour “sortir du lot. La digitalisation est importante pour que les clients voient ce que je propose, ce que je sais faire, ce qu’ils peuvent trouver chez moi”, affirme l’entrepreneuse qui assume un positionnement visant à promouvoir des produits uniques. Son nouveau site lancé au mois de septembre est pensé comme une vitrine de sa boutique physique grâce auquel elle peut également proposer de nouveaux services à ses habitués (livraison à domicile, retrait en magasin...).

 

Conserver le lien pendant la crise

Comment maintenir le lien social avec ses clients lorsqu’on est obligé de basculer une partie de son activité en ligne ? Coralie a mis en place une routine dominicale : “Tous les dimanches, je mets en ligne les nouveautés et j’envoie un petit message à mes clientes”. Elle anime également ses réseaux sociaux. Enfin, la créatrice de bijoux prend le soin de personnaliser chaque colis avec une petite note manuscrite dans laquelle elle remercie l’acheteuse. Son site lui a permis de toucher une nouvelle clientèle qu’elle veut fidéliser : “Je ne m’attendais pas du tout à avoir des clientes provenant de toute la France et même des DOM-TOM ! Mes boucles d’oreilles vont partout. C'est très gratifiant de voir que mes créations plaisent”, reconnaît-elle.

Pour Marie-Pierre Depaquis, le site est un moyen de garder le contact avec ses clients mais ils seront toujours amenés à se rendre en boutique, que ce soit pour les ateliers qu’elle propose, notamment pendant les vacances scolaires ou pour bénéficier de conseils personnalisés. “Les clients se sont aperçus pendant le premier confinement qu’en commandant sur certaines plateformes, ils avaient reçu des articles qui ne convenaient pas, parce que ça n’était pas adapté à l’âge de l’enfant par exemple”. A la fin du premier confinement, elles ont constaté un retour à la consommation locale et l’envie de certaines personnes de soutenir les petits commerces de proximité : “Il y a quelques personnes qui en ont pris conscience mais il y a encore tout un travail de sensibilisation à faire !”.

Tag: Digital commerce